Pandémie : nouvelles aspirations des acheteurs dans les grandes métropoles
Les récents confinements ont engendré des changements majeurs dans les critères de recherche de biens immobiliers pour la majorité des Français. Entre la recherche d’une terrasse, d’un coin de jardin ou même d’un extérieur, les Français accordent désormais plus d’importance aux espaces extérieurs.
Les épisodes de confinement ont révélé de cruels manques chez les Français
Selon la situation des Français, le confinement n’a pas été ressenti de la même manière. En effet, les familles ayant vécu le confinement en maison ont été mieux loties que celles vivant en appartement. Les espaces extérieurs ont ainsi connu une forte sollicitation durant la période de confinement, certains n’hésitant pas à se déplacer vers des foyers secondaires ou chez de la famille pour en profiter.
Le premier confinement était tombé à l’apparition des beaux jours. Naturellement, à cette période, les Français ont plus tendance à passer du temps dans les lieux extérieurs. Le confinement n’a donc finalement fait que souligner ce besoin au point d’estimer l’espace extérieur comme une pièce à part entière dans le logement.
La tendance devrait donc s’accélérer puisque de plus en plus d’entreprises diffusent le télétravail à grande échelle. Cela aiderait les ménages à pouvoir s’installer en périphérie afin de quitter les appartements de petites surfaces en villes pour se déplacer vers la banlieue et profiter de surface plus grande avec un espace extérieur.
Le cas de la métropole lyonnaise
La métropole lyonnaise continue de séduire les acheteurs. Cependant, les premières observations post-confinement de la période de mars à mai ont souligné une augmentation de la demande d’espaces extérieurs dans la recherche d’un bien immobilier. Après cette période de confinement, les logements avec extérieurs ont donc eu une côte jamais atteinte par le passé. Les balcons, terrasses et jardins sont devenus des critères indispensables pour une grande partie des potentiels acheteurs.
« plus d’un tiers des futurs acquéreurs souhaite désormais s’éloigner des grandes villes. »
Pour ce faire, l’éloignement géographique était donc indispensable pour pouvoir prétendre à ces biens, avec sensiblement le même budget. Bien entendu, les critères de localisation demeurent la priorité des Lyonnais avec la fameuse règle des 20 minutes stipulant un emplacement à moins de 20 minutes en voiture du lieu de travail. Cependant, selon l’Observatoire du moral immobilier du groupe SeLoger, “plus d’un tiers des futurs acquéreurs souhaite désormais s’éloigner des grandes villes.” C’est ainsi que des villes en périphérie de Lyon telles que Vienne, Villefranche-sur-Saône ou encore Trévoux ont connu un fort dynamisme au lendemain du confinement.
L’installation en périphérie de grandes villes permet donc d’augmenter les chances d’acquérir un bien avec un espace extérieur : c’est la demande formulée par ce jeune couple venu acheter un appartement à l'Isle-d'Abeau, en rez-de-chaussée avec un jardin. Cela permet également de prétendre à un logement plus grand. Cette tendance s’est immédiatement retranscrite dans les critères de recherches puisque toujours selon l’Observatoire du moral immobilier du groupe SeLoger, “un acquéreur sur cinq a revu à la hausse la superficie du bien qu’il recherche depuis le début de la période de confinement.”
Ainsi, la périphérie de Lyon devrait connaître une vague plus importante d’installation au détriment de la ville. Bien entendu, cela ne va pas entraîner la fin de l’hypercentre lyonnais qui restera toujours en situation de forte demande. Un indicateur souligne ce fait puisque les recherches dans l’hypercentre lyonnais sont toujours au niveau d’avant confinement.